HELLFEST 2017. Courant 2017, 6 amis de Marseille décident d’inscrire leur groupe au tremplin The Voice of Hell, événement organisé par la communauté Hellfest Cult, célèbre fanbase du festival. L’idée, partie d’une blague entres potes, propulse le groupe Rakel Traxx à la victoire. Un rêve éveillé pour le groupe de Glam Rock qui voit son parcours prendre une toute autre dimension. Nous avons rencontré la bande de joyeux lurons, et on a vite compris pourquoi les fans les ont choisi.
W.Z. : Vous êtes les gagnants du tremplin The Voice of Hell. Parlez-nous de votre aventure !
Squall : Eh bien 10 heures pour venir ! (rires). Tout était parfait, l’accueil, les autres groupes, le public ! J’espère que notre concert a plu, apparemment c’est le cas, puisqu’on a pas mal de bons retours.
Qui a eu l’idée en premier ?
Shannon (les autres membres le désignent) : Quand on a voulu s’inscrire au début c’était pour la rigolade, c’était pas sérieux. Après, quand on a vu qu’on avait été sélectionnés parmi les 250 groupes on s’est donc déplacés, on a commencé à s’investir un peu plus et puis on a fini par terminer premiers, c’était vraiment un bon délire, on ne s’y attendait pas.
Swylde: C’est vrai qu’avec un groupe de Glam dans un festival comme celui-ci on ne pouvait pas s’y attendre.
En parlant de Glam, le Hellfest a accueilli les plus grandes pointures du Hard Rock et du Glam, Alice Cooper, Aerosmith, Kiss et bien d’autres. Participer à cette grande fête en tant que musicien et dans votre quotidien, comment est-ce que vous l’avez vécu ? Il y a eu de l’appréhension ?
Shannon : C’est un aboutissement, quand on sait qu’on va jouer dans le même festival que toutes ces pointures, personnellement ça m’a fait rêver et je pense que je ne suis pas le seul ! Même si on ne joue pas sur les scènes officielles du site.
Squall : Ils nous ont fait rêver ! Aerosmith quand même !
D’ailleurs quelles sont vos influences ?
Stéphane : Elles sont diverses et variées. On a tous des influences différentes ! Mais bien évidemment on a une culture commune du Glam Rock, c’est vraiment ce qui nous a réuni.
De vos clips, à votre site internet, en passant par vos textes… on vous sent très décomplexés, votre son est radieux, tout a l’air simple pour vous, c’est également le cas dans l’intimité du groupe ?
Squall : Oui ! En fait ce qui détend l’atmosphère c’est qu’on se vanne tout le temps. Méchamment des fois, mais on se connaît depuis suffisamment longtemps pour ne pas le prendre mal !
Sur tous vos supports, vous n’écrivez qu’en anglais, pourquoi ce choix ?
Shannon : Si j’ai fait le choix d’utiliser l’anglais, également entre nos morceaux dans nos concerts, c’est pour ne pas relayer notre accent marseillais qui nous fait passer pour des bœufs ! Et bien évidemment c’est beaucoup plus facile quand on veut s’exporter à l’international. On a fait beaucoup de ventes aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Malaisie, c’est également pratique pour le marché international.
Parlez nous de vos débuts, comment vous êtes-vous rencontrés, quelle a été l’étape charnière qui vous a lancé dans la création d’album et les tournées ?
Squall : Eh bien c’est seulement depuis la semaine dernière ! (rires).
Stéphane : Les deux fondateurs du groupe c’est Zantolo et Shannon. Puis Squall est venu se greffer en tant que guitariste, moi par la suite à la batterie, puis Swylde après moult et moult changements de bassiste.
Squall : Demain c’est pas dit qu’il n’y en ait pas un nouveau ! (rires).
Swylde : Non sérieusement ça se passe très bien ! On était tous des amis à la base, la rencontre s’est faite bien avant le groupe, on avait un groupe de potes, on traînait, on allait en soirées. Après je suis arrivé récemment ils étaient en galère puis ça s’est fait très naturellement après le départ du dernier bassiste.
Shannon : Et puis il avait le look aussi, c’est un critère important !
Swylde : Pour revenir sur The Voice of Hell, j’ai beaucoup dynamisé la promotion du groupe, je touche un peu au graphisme, j’adore la communication donc à ce niveau là j’ai redonné de l’allant au groupe, au delà de la scène et de la musique. C’était important de gérer au mieux la communication interne, tout ce que le public ne voit pas, surtout en ce moment pour avoir un noyau solide dans le groupe.
Cette ambition d’écumer les scènes, est-ce qu’elle est venue avec le temps ou vous l’aviez depuis le tout début ?
Shannon : Rakel Traxx c’est avant tout un groupe de scène, c’est ce qui importe le plus pour nous, on essaie d’enchaîner un maximum de concerts. Quand on est pas connu c’est difficile, surtout pour trouver des dates à l’étranger, mais petit à petit ça se fait tranquillement.
Vous avez fait beaucoup de dates à l’étranger justement, Italie, Allemagne… Quel était votre meilleur concert ?
Squall : Moi c’était à porte de Dagoba à Marseille, j’ai beaucoup aimé.
Stéphane : Au Ferrailleur à Nantes ! Ca dépend des fois ! On a pas vraiment de surprise du genre penser que ça va être nul et se retrouver à faire un concert génial.
Squall : Il y a eu quelques surprises quand même ! Il faut savoir qu’on a un petit jeu entre nous, avant chaque concert on parie sur le nombre de personnes dans le public, et celui qui est le plus près du nombre d’entrée se fait payer le restau par tous les autres ! Dernièrement on a tous perdu, il y avait beaucoup plus de monde que prévu ! (rires).
Et qui est le meilleur pronostiqueur parmi vous ?
Squall : C’est Stéphane ! Il est malin, il est à l’affût, parce qu’il attend que tout le monde donne son chiffre et il donne le sien à la fin juste avant que le concert commence !
Stéphane : Je précise que c’est arrivé une seule fois ! (rires). Quand il se passe une fois quelque chose ça devient toujours une généralité !
Quoi de prévu pour Rakel Traxx après le Hellfest ?
Swylde : Eh bien on a gagné un passage en studio grâce au tremplin !
Zontolo : On va enregistrer en studio 5 titres. Vu que c’était pas prévu à la base maintenant il faut composer 5 titres ! (rires).
Squall : On va profiter un peu mais s’y mettre très vite ! On aimerait bien commencer à rassembler le matos et y aller assez rapidement avant la fin de l’année, il faut surfer sur la vague. On a quand même 3 ans et demi entre nos deux derniers albums. Ça a été dur, on a galéré entre les changements de bassiste etc, ça a un peu cassé le bon élan qu’on avait pris grâce au premier album. On s’est un peu endormis mais là on a compris qu’il fallait enchaîner, c’est maintenant ou jamais !