INTERVIEW. Si le désastre humain qui se joue en Méditerranée est régulièrement évoqué dans les médias, certaines associations ont décidé d’agir contre ce fléau. L’ONG SOS Méditerranée en fait partie. Elle mène depuis 2015 des opérations de sauvetage en mer. WorldZine a rencontré l’un de ses membres.
Daniel Ricca, ancien humanitaire et aujourd’hui bénévole pour l’antenne de Lyon de SOS Méditerranée. Il a accepté de répondre à nos questions afin de revenir sur l’histoire et l’action de l’association.
Une réponse à la catastrophe humanitaire
L’ONG a pour vocation de secourir les migrants de la noyade lors de leur traversée de la Méditerranée et de les débarquer dans un port sûr après qu’ils aient été soignés à bord du bateau par une équipe de MSF (Médecins sans frontières). Daniel Ricca détaille le déroulement des missions et déplore le temps que les pays européens mettent à accepter d’accueillir les migrants secourus. « Aujourd’hui on perd énormément de temps, on va mettre deux jours pour sauver des gens mais on va mettre dix jours pour les débarquer », déplore-t-il.
Une ONG respectueuse du droit maritime
SOS Méditerranée s’appuie sur les conventions maritimes signées par les pays européens qui détaillent le devoir d’assistance des capitaines en mer. L’ONG s’engage également à suivre les ordres des pays européens et attend toujours leur accord pour débarquer des migrants dans des ports : « La force de SOS Méditerranée est que l’on respecte à la lettre le droit maritime. »
Le soutien essentiel du grand public
L’histoire de l’Aquarius, ancien bateau de l’ONG qui a dû être abandonné suite à des demandes de saisie de la justice italienne et à la difficulté de conserver un pavillon (plaque d’immatriculation du bateau), illustre les obstacles que peut rencontrer SOS Méditerranée.
L’appui de l’opinion publique devient alors nécessaire, à la fois pour légitimer les actions menées auprès des politiques mais aussi pour assurer le financement des opérations. « SOS Méditerranée est plutôt financée par le grand public puisque 90% des dons viennent des particuliers (…) et nous permettent d’atteindre les 14 000€ par jour nécessaires au fonctionnement du bateau. »
Interview à retrouver en intégralité dans la vidéo jointe à l’article.