MUSIQUE. Broken Back, ou « dos cassé » en français, c’est un jeune artiste malouin qui se blesse et se consacre à la musique. Depuis, son succès a effacé les mauvais souvenirs. Bourré de talent, le chanteur nous ouvre les portes de son univers à travers deux clips, un EP et un album. Nommé aux victoires de la musique cette année, ce n’est que le début d’une longue carrière. En attendant son concert au Liberté le 8 mars prochain à Rennes, on a rencontré pour vous Broken Back.
Worldzine : Tu es nommé aux Victoires la musique, la cérémonie a lieu le 10 février. C’est une grosse consécration d’être nommé ?
Broken Back : Ouais, c’est carrément une consécration. En fait, cette nomination même, pour moi, c’est un petit peu une victoire. Je suis très content d’avoir été invité à cette cérémonie cette année. Je prépare ça avec beaucoup beaucoup d’excitation, puisque je vais avoir la chance de faire un morceau en live. Les trois prochaines semaines vont être assez excitantes.
Tu as déjà choisi le morceau que tu vas jouer ?
Rien n’est figé pour le moment, mais je penche un petit peu pour Halcyon Birds, sans vouloir trop m’avancer. Je pense que c’est ce que je vais préparer ouais.
Pourquoi ce morceau là, il y a une petite préférence ?
Il y a une petite préférence. C’est aussi celui qui, je pense, a été le plus écouté par les gens, par tous les gens qui me soutiennent. C’est pour ça, je pense. J’ai un petit peu envie de les remercier comme ça et d’offrir une seconde version, une version un petit peu retravaillée on va dire, exceptionnellement pour l’occasion.
Est-ce qu’on aura d’autres surprises comme ça, de morceaux retravaillés, de cérémonies…?
Non, je crois pas pour le moment, à part en live. En live, c’est quelque chose que j’aime beaucoup faire. En terme de cérémonie et de victoire, j’espère, mais pas à ma connaissance en tout cas.
En 2015 tu as sorti un premier EP, en novembre 2016, c’était au tour de l’album. Au final, tout s’est passé très vite dans ta carrière. Tu as toujours réussi à faire ce qui te plaisait ?
Ouais, en fait je fonctionne vraiment par passion. La musique m’a beaucoup aidé, ça a été mon exutoire au moment de ma convalescence il y a trois ans et demi. En fait, je me suis un petit peu déplacé le bassin et j’ai été bloqué pendant un an, d’où « Broken Back », qui veut dire « dos cassé » en anglais. Donc j’ai commencé un peu à coucher sur le papier les premiers textes, à composer les premières mélodies, à tout enregistrer en studio dans mon home studio à Saint-Malo. Finalement, tout a commencé comme ça. Les chansons ont commencé à s’accumuler et le projet d’un EP, puis ensuite d’un album, a commencé à se dessiner petit à petit. Toutes les pièces du puzzle se sont rassemblées pour arriver aujourd’hui à un album qui est sorti en novembre dernier.
Quand on travaille et re-travaille sur les mêmes morceaux en boucle, est-ce qu’il y a des moments où on se dit qu’on a envie de tout jeter à la poubelle ?
Ah, il y a des moments où on devient fou, ça c’est vrai ! Tu mets le doigt sur quelque chose d’assez intéressant parce que c’est quelque chose que je suis en train d’apprendre, la manière de travailler au moment de produire une chanson. En fait, en l’écoutant, une heure, deux heures, trois heures, cinq heures, parfois huit heures en boucle dans la journée parce que je suis en train de travailler par exemple sur un bout de guitare ou une partie de charley ou un tom bass ou des choses comme ça, je l’entends en boucle et puis à la fin j’en peux plus, honnêtement. Je travaille sur quatre secondes de la chanson et il faut avoir ce recul et essayer de travailler assez vite, finalement. Je commence toujours par tout composer, pour tout avoir vraiment bien dans ma tête et sur le papier pour les textes, et au moment de la produire j’essaie de me faire un peu un rush. C’est à dire de me dire là, pendant une semaine, tous les jours, j’avance, je me fixe tel objectif, et j’essaie de pas me laisser endormir. Ne pas rester trop de temps sur certaines choses, parce qu’on s’habitue à des choses, on se lasse aussi de d’autres choses, donc on est plus objectif sur ce qu’on a envie de faire. On perd un peu la direction de vue donc c’est important, je pense, au niveau de la production, d’aller assez vite finalement.
Malgré le fait que la production aille assez vite, c’est quand même un travail de longue haleine. C’est décourageant ou au contraire plutôt stimulant ?
C’est extrêmement stimulant. C’est quelque chose qui est assez mouvant la production. Je me laisse un peu guider par mes envies, mes inspirations, et ça bouge, ça change… Même mes goûts changent un petit peu. C’est jamais la même chose en fait, c’est ça qui est extrêmement excitant.
Tu disais que tes goûts avaient un peu changé. Justement, entre ton EP et ton album, il n’y a pas eu trop de revirement, tu es resté sur les mêmes choses ?
Je suis resté sensiblement sur les mêmes choses. C’est vraiment la continuité de cet EP, c’est pour ça que j’ai appelé l’album « Broken Back ». Les 10 chansons ont été composées vraiment au moment de la genèse du projet, pendant la convalescence. Elles encapsulent vraiment cet espèce de paradoxe, un peu une saveur aigre douce, presque nostalgique entre une convalescence, le moment où je composais les chansons, et cette volonté de rester vraiment optimiste, ce qui donne cette espèce de double émotion à peu près dans chaque chanson. Quelque chose de mélancolique, d’un peu nostalgique, on sait pas vraiment si c’est joyeux ou triste, c’est un peu un mélange des deux.
Quand tu composes, ça te vient tout naturellement ? Tu es en train de te balader, tu as une idée qui te passe par la tête et direct tu composes ou tu as besoin de te poser et de ne faire que ça ?
Les deux fonctionnent. Ça m’arrive de faire les deux. En fait, quand j’ai une idée qui apparaît, je la laisse repartir. Si elle ré-apparaît une deuxième fois, je me dis « Tiens, c’est marrant quand même », ensuite je la laisse repartir. Et ensuite, si elle revient, là je me dis ok, ça c’est une mélodie qui me reste en tête, elle me revient, j’ai l’impression que je la connais déjà et je sais qu’elle a envie de prendre vie, cette mélodie. Donc je l’enregistre sur mon téléphone si je suis en tournée ou peu importe. Et au moment de me poser en studio pour tout composer, je ressors un peu toutes les mélodies comme ça, qui m’accompagnent au quotidien, et j’essaie de leur faire prendre vie justement. Après, il y a une deuxième manière de composer, qui est vraiment celle de se poser en studio avec une guitare, mon piano ou sur la route, dans le van quand on part en tournée et qu’on a huit heures de route. Cette manière là est aussi agréable, puisque c’est une manière de se laisser aller et il y a certaines mélodies assez chouettes qui peuvent naître comme ça.
Happiest Man On Earth, c’est ton premier clip. C’était quoi le parti pris essentiel pour qu’il illustre bien ton identité ?
C’est un clip qui est vraiment métaphorique. Happiest Man On Earth pose la question « qui est l’homme le plus heureux du monde ? ». Cette chanson visait à peindre un tableau, sous la forme d’un clip, donc mouvant, d’un jeune homme écervelé, accroché à ses valeurs, qui représentent le tricycle, son enfance, l’éducation, etc… Il traverse une longue route sur une piste de décollage en tricycle. La longue route symbolise la vie, et sur sa droite et sur sa gauche il va traverser des saynètes, qui sont un peu des moments de sa vie et qui représentent certains des pêchers capitaux. On va voir comment ce personnage, accroché à ses valeurs, un peu enfantin, réagit à ces situations. C’est vraiment un clip qui pose la question « qui est l’homme le plus heureux du monde ? » et qui tente de donner une interprétation à cette question là.
Tu as ensuite sorti un autre clip sur le morceau Halcyon Birds, dont tu parlais tout à l’heure. Tes clips sont toujours très beaux visuellement. Là on te voit sous l’eau, comment tu as tourné ces plans là ?
Ça a été un gros gros challenge ! En fait on a fait ça avec toute une équipe, qui s’appelle Splash Prod, qui est habituée à filmer sous l’eau. C’était un peu en mode grand bleu. On a fait ça dans une piscine au nord de Paris. C’est une piscine pour tous les tournages aquatiques, pour tous les films aquatiques. Dans le clip, c’est retravaillé en fait. Très légèrement sur la colorimétrie, pour donner l’impression d’une profondeur de mer. Les rayons du soleil qui viennent taper dans l’eau, c’est une grosse lampe soleil qui est au dessus de la piscine. On a tourné ça, on était à 6m de profondeur dans cet énorme bassin, avec toutes les caméras. Techniquement parlant, on a fait deux fois une heure et demie de tournage sous l’eau avec l’actrice. En fait on est habillés, on est censés jouer qu’on est noyés. Donc on est sous l’eau, sans bouteilles, sans rien, sans masques, sans tubas… Et pendant une heure et demie, toutes les 20 secondes, les plongeurs venaient nous donner de l’air avec leurs bonbonnes d’oxygène. On faisait un signe dès qu’on étouffait. En termes de sécurité, c’était assez encadré, on s’était entraînés un petit peu en amont. J’avais fait très rapidement de la plongée une fois en vacances quand j’étais plus jeune mais ça a été un gros gros challenge pour moi. Pas mal de pression. J’ai cru que j’allais mourir au moins deux fois dans la journée et à la fin de la journée j’étais un peu au bout de ma vie, mais avec pleins de super souvenirs pour la suite, donc je regrette pas du tout.
En quoi un clip ça aide un artiste à montrer son identité aux personnes qui l’écoutent ?
Le clip c’est très important. La musique c’est quelque chose qui, forcément, peint une partie du tableau artistique qu’on a en tête, mais via le son, les oreilles. Le clip vient poser des images, visuellement, sur ce qu’on imagine. C’est un peu un step en plus, une possibilité en plus de continuer à tisser ce qu’on imaginait au moment d’écrire la chanson.
On peut s’attendre à de nouvelles sorties de clips prochainement ?
Ouais carrément ! Là je suis en train de réfléchir au prochain. J’ai pas choisi la chanson encore. J’ai plusieurs idées de clips sur différentes chansons. C’est un projet que j’ai en cours, parce que ça fait un petit moment qu’Halcyon Birds est sorti maintenant. Et ouais, très prochainement.
Dans le même univers ?
Logiquement, oui, après je m’interdis rien du tout. J’aime bien fonctionner au challenge, quand même. Happiest Man était mon tout premier clip, donc c’était en soi un petit challenge. Halcyon Birds ça a été un clip à 6m sous l’eau, en apnée, donc c’était aussi un bon challenge. Pourquoi pas la danse, pourquoi pas… Je suis en train de réfléchir à tous les projets possibles. J’ai envie de me poser un nouveau challenge, mais j’ai pas encore défini quoi.
En parlant de challenge, on peut retrouver aussi sur ta chaîne youtube plusieurs cover. Il y a Britney Spears, Bon Iver, c’est quand même très varié. Mais toi, les artistes qui t’ont influencé musicalement, c’est lesquels ?
J’ai beaucoup écouté Cat Stevens quand j’étais plus jeune. C’est vraiment un artiste qui m’a, je pense de manière subconsciente, beaucoup influencé. J’ai beaucoup écouté aussi, pour le côté percussions etc, un groupe qui s’appelle Buena Vista Social Club. Ça, ça vient m’accompagner plus sur la partie production. Au moment de produire les chansons, pour le choix des shakers, tous les petits instruments acoustiques… Des choses qu’on peut retrouver dans des chansons comme Seven Words, par exemple, des bongos, etc… Mes influences sont à la fois un petit peu folk, un petit peu world, et forcément un petit peu électro aussi. J’adore des artistes comme Chet Faker ou Flume.
C’était un peu un métier comme astronaute pour moi, chanteur
Tu as commencé la musique après t’être blessé au dos. Au final, après avoir percé, est-ce qu’avec du recul tu te dis que tu pourrais refaire la même chose ? C’était vraiment évident pour toi de choisir la musique et pas les études ?
Alors j’ai fini mes études d’abord. Je faisais ça en parallèle au moment de mes études. Je sais pas du tout parce qu’en fait, je m’attendais pas à faire ça. J’ai jamais forcément voulu être chanteur ou guitariste même. J’apprends, parce que j’ai commencé vraiment il y a 3 ans, et le chant et la guitare, donc je suis toujours en train d’essayer d’apprendre, de me perfectionner, pour pouvoir défendre mes chansons et les faire vivre sur scène. C’était un peu un métier comme astronaute pour moi, chanteur. C’était un métier que j’osais même pas imaginer, finalement. Ça s’est profilé comme ça par passion, en me laissant aller, en me laissant guider par mes envies. Je regrette pas du tout. Si je revenais en arrière, je pense que je referais exactement le même choix si l’occasion se présentait, mais il est très probable que je sois aussi parti dans un projet de start-up. Parce qu’en fait en école, au moment où je me suis bloqué le dos, j’avais déjà deux start-up, et c’est vraiment ce qui me faisait vibrer. Si je m’étais pas bloqué le dos, je pense que je serais maintenant à la tête de mes start-up.
La musique ça t’a aidé à te sentir mieux quand tu t’es bloqué le dos ?
Complètement. En fait ça a été mon exutoire. C’est d’ailleurs comme ça que tout a commencé, parce que c’est le meilleur remède en cas de convalescence. Ça me permettait vraiment de m’évader. Je me sentais un peu prisonnier de mon corps en fait. J’étais bloqué, je pouvais pas trop marcher… On peut s’évader l’esprit à travers la musique. Pour moi, c’était le moyen évident et donc ça a été un long voyage d’un an. Maintenant, je continue de voyager, mais physiquement, grâce aux chansons.
Tes chansons elles ont été révélées par internet. Tu penses que c’est une force maintenant pour être repéré, les réseaux sociaux, youtube… ?
Ouais. Je fais partie de cette génération d’artistes un peu web, un peu internet, qui ont profité de ces nouveaux canaux de distribution pour partager leurs chansons sans forcément label au début, sans rien finalement. Juste en les postant. C’est un petit peu une nouvelle forme de démocratie digitale, les gens ont choisi de les partager et se les approprier, et je leur dois ça, finalement.
Ton morceau Happiest Man On Earth, il a été repris par Get The Sound. C’est quoi les avantages à être repris sur ce genre de chaînes youtube ?
Ça m’a permis une grosse visibilité assez vite. Au moment où la vidéo a été postée, comme ils ont une grosse fanbase, ça a été beaucoup de vues assez rapidement grâce à eux. Les vues entraînent les vues, et donc ça a pu aussi contribuer à lancer un peu la machine. Ça a été un catalyseur au début, toutes ces chaînes youtube qui ont pu me reprendre.
Ce genre de chaînes youtube c’est un peu un mystère, parce qu’on sait pas du tout qui se cache derrière. C’est des labels, c’est des studios, les artistes sont rémunérés ?
En fait c’est des particuliers. C’est comme les grosses playlist sur Spotify ou Deezer, c’est des particuliers. Des gens qui ont commencé à playlister des chansons qu’ils aimaient et la chaîne a grossi, ils leur ont donné un nom officiel, etc… Moi c’est une personne physique, un étudiant, qui m’a contacté en étant le boss de Get The Sound, du Vibe Guide, etc. Et ces personnes là, leur business modèle, c’est justement de pouvoir mettre de la publicité sur les vidéos. Par contre, moi ça me permet une grosse visibilité, mais je renonce à mes droits publicitaires on va dire, s’il y a de l’argent via la publicité. C’est un échange. Eux ça leur permet de gagner un petit peu d’argent en mettant à disposition une fanbase, en faisant écouter mes chansons, mais l’artiste n’est pas rémunéré sur ces chaînes.
Tu disais que devenir musicien, ça ne t’était jamais vraiment passé par la tête avant, mais est-ce que tu avais déjà eu des envies, même plus petit ?
Non, justement. Ça a été vraiment au moment où j’ai réalisé que c’était mon exutoire et que j’en avais besoin. J’ai pas eu envie d’arrêter en fait. J’ai commencé à faire beaucoup de musique, vraiment, il y a trois ans, et je me sentais vraiment bien, du coup j’ai tout simplement décidé de continuer. Auparavant je me suis jamais imaginé pouvoir faire ça comme métier. C’était même pas forcément un souhait en fait, je m’en étais tout simplement pas rendu compte. Je me souviens même m’être dit quand j’étais plus jeune que c’était peut-être pas un bon calcul de vouloir vivre de sa passion. Ça en devient un gagne pain finalement forcé, et ça altère un petit peu le plaisir qu’on peut prendre au travers de cette passion. C’est ce que je m’étais dit quand j’étais plus jeune, je voulais pas être dépendant de la musique financièrement. Mais aujourd’hui avec du recul j’en ai tellement besoin, moi, pour me sentir bien, que finalement c’est ça le plus important, et l’argent passe après.
Tu avais déjà joué de plusieurs instruments avant ou tu as vraiment tout appris quand tu t’es blessé ?
Ouais j’ai tout appris sur le tas pour la guitare et le chant, qui constituent quand même 80% de l’album. En fait quand j’étais plus jeune je faisais du tuba, qui est un cuivre. J’ai fait 12-13 ans de tuba au conservatoire de Saint Malo, donc j’avais une formation classique et jazz avec le solfège, etc… Ça a été un instrument complètement différent à appréhender, la guitare. C’est vraiment pas la même chose, mais j’avais les bases théoriques avec le solfège. Ça m’a complètement aidé. Je connaissais un petit peu les accords, je connaissais toutes les notes, les gammes, etc… Donc ça a été assez vite et finalement on trouve tout sur internet. Je me suis formé grâce à youtube et aux gens qui postaient des vidéos de chansons, de cover, comment faire les accords, comment progresser, etc… Ça a été un peu en autodidacte on va dire.
Morale de l’histoire, on peut commencer la musique à n’importe quel âge !
Voilà, exactement. Il n’y a pas d’âge.
En ce moment, tu as déjà commencé à travailler sur d’autres morceaux ou tu te focalises sur ceux que tu as déjà sorti ?
Alors, pendant un petit temps au moment de la sortie de l’album, donc en novembre, j’ai pris quand même un mois pour profiter de cette sortie parce que c’est un peu l’aboutissement de deux ans de composition et de production. Pendant tout ce mois de concerts j’ai vraiment soufflé, j’ai arrêté de composer et j’ai fait un vrai petit break. Là j’ai recommencé à enregistrer un petit peu des choses, il y a 2-3 chansons qui sont à nouveau en préparation, de nouvelles choses qui arrivent.
Dans tes prochains albums, est-ce que tu as envie de t’orienter vers quelque chose de nouveau ou au contraire de confirmer ce que tu faisais comme quand tu es passé de l’EP à l’album ?
Si je devais me projeter dans le futur, je pense que ce serait sensiblement différent. Il y aura pas une rupture artistique on va dire. Maintenant, je peux pas le savoir forcément maintenant. Comme je le disais tout à l’heure, je fonctionne aux envies. Si dans 6 mois j’ai envie de faire quelque chose de différent ou de désaxer un petit peu la musique, je le ferais. Mais en tout cas, il y aura une continuité à mon avis.