MUSIQUE. Après avoir été signés chez BMG, les musiciens du groupe Theo Lawrence & The Hearts ont enregistré leur album ce mois-ci. Prévu pour fin 2017, on peut malgré tout en avoir un avant goût avec leur 45 Tours ou leur EP. Mêlant habilement soul et folk-rock tout en jouant sur le story-telling, ils se font leur place dans le paysage musical français. Theo Lawrence, le chanteur, nous a parlé du futur album et de la naissance du groupe.
W.Z. : Vous avez récemment signé chez BMG pour un album prévu fin 2017. Après l’EP sorti en novembre dernier, vous prévoyez de tenter quelque chose de nouveau ?
Theo Lawrence : Entre le premier single qu’on avait sorti l’année dernière et le premier EP il y a eu un grand écart pour nous. On s’était un peu aventurés à des expérimentations soniques un peu différentes. Avec l’album, on aimerait bien pousser ça encore plus loin. Pas forcément dans la direction de l’EP mais plutôt revenir un peu entre les deux. On va vraiment privilégier la qualité et l’écriture des chansons, que ce soit le plus poignant, émouvant possible. On essaie vraiment d’envisager ça comme une œuvre à part entière, que la personne qui achète l’album parte vraiment dans une aventure pendant 40 minutes avec des thèmes récurrents.
Quels sont ces thèmes récurrents ?
Il y a plusieurs thèmes. C’est inspiré de tous les thèmes qui sont abordés dans la musique soul américaine, dans la country music, le story-telling… On raconte des choses simples auxquelles tout le monde peut s’identifier mais avec un petit twist poétique. Il y a pas mal de chansons d’amour mais j’essaie de les écrire et les chanter avec un point de vue qu’on n’aborde pas forcément tout le temps. Il y a aussi des chansons qui ne sont pas tirées de ma vie personnelle mais qui racontent des histoires.
Comment ça se passe, l’enregistrement en studio ?
On aime bien arriver avec des choses qui ne sont pas trop préparées. C’est ça qu’on aime. Quand on sent qu’il y a une espèce d’effervescence qui est capturée pendant l’enregistrement. On essaie de ne pas trop préparer non plus et de se laisser la liberté d’écrire des morceaux au dernier moment.
La signature avec BMG implique de nouveaux clips ?
On est en train de finir une vidéo pour Made To Last, une des chansons de l’EP. On va la sortir un peu en retard mais on tenait à clipper cette chanson. Après bien sûr on va clipper l’album.
Le clip d’All Along avait un côté vintage, à l’américaine, c’est l’univers que vous avez envie de partager dans votre prochain clip ?
J’imagine qu’il y aura un peu de ça mais on a quand même essayé de convoquer pas mal d’autres structures. J’ai toujours adoré écouter une chanson dans un film. Au cinéma, quand une chanson est bien synchronisée à l’image, ça me fait parfois redécouvrir des chansons et j’adore ça. Après je ne suis pas convaincu par les clips des autres, parce qu’ils obstruent un peu ma perception de la chanson. Je ne suis pas un gros consommateur de clips.
Alors vous découvrir sur une bande originale de film, ce serait possible ?
J’adorerais ça ! C’est vraiment la classe et j’espère carrément qu’un jour un de nos morceaux sera dans un film.
Est-ce que vous vous rappelez du premier morceau que vous avez écrit ?
J’ai la sensation que le groupe il a commencé avec Heaven To Me. Le premier morceau qu’on a sorti. Avant de sortir ce morceau, ça faisait déjà presqu’un an qu’on jouait ensemble et qu’on tentait des idées. Mais le groupe a commencé vraiment pour moi avec cette chanson, parce que c’est elle qui nous a orienté pour le reste. On était contents du résultat et on trouvait qu’on sonnait bien dans ce registre. Ça nous a inspiré pour la suite, c’était le début du fil rouge qu’on essaie de dérouler aujourd’hui.
Vous avez tous été autodidactes dans le groupe ou bien vos parcours sont différents ?
On a tous eu des cours à droite à gauche mais c’est vraiment pas là qu’on a appris à faire de la musique. Le vrai enseignement qu’on a eu c’est de jouer en groupe ensemble, d’écrire des chansons très tôt… Tout ce que j’ai appris en cours, ça formate plus qu’autre chose, ça amène les gens parfois à jouer un peu tous de la même manière. Nous on essaie de se rendre indépendants de ça et de laisser les erreurs arriver parfois dans la musique. En tant qu’auditeur, quand j’écoute un disque j’adore quand il y a du danger dans la musique et que les imperfections rendent le truc parfait.
Ça a toujours été évident que vous vouliez vivre de la musique ?
Depuis qu’on a 10 ans, on fait absolument que ça. On était pas forcément très investis à l’école parce qu’on savait vraiment que c’était ça qu’on voulait faire.
L’album, c’est une belle récompense. Mais ce n’est pas votre seul projet puisque vous avez sorti un 45 tours pour le Disquaire Day. Vous pouvez nous dire quoi de ce projet ?
On a toujours aimé le principe. J’ai toujours voulu qu’on sorte un 45 tours exclusif pour cette journée. On a choisi une face A qu’on avait enregistré dans les mêmes sessions que Heaven To Me, il y a un an. La face B, c’est une chanson acoustique que j’avais écrit sans penser qu’on allait l’enregistrer. On l’a enregistré nous mêmes dans notre studio de répétitions. On est contents du résultat.